Je suis plutôt matinal aujourd’hui. J’ai pour mission d’aller accueillir une célébrité à l’aéroport. Pato et Carolina s’engueulent à ce sujet. Un technicien pour internet doit passer nous rétablir le réseau (il ne viendra pas), Pato doit rester à l’attendre et Carolina pense que je vais me perdre. Ambiance. Mais bon, pas plus con qu’un autre, j’arrive à destination. Problème je ne connais ni l’heure ni le vol du camarade. Seule certitude, les arrivées d’Europe et d’Amérique (nord et sud) c’est entre 9h30 et midi. Y’a plus qu’à… La télévision est là qui attend l’arrivée de la star. Je me précipite vers l’entrée quand je vois le caméraman s’exciter. Il allume son projo et commence à filmer. Comme je ne suis pas grand (c’est un doux euphémisme) je ne vois pas la estrella approcher. Je m’apprête à gueuler son nom pour qu’il me voit mais juste à ce moment je croise le regard de l’objet de la convoitise journalistique. Une bimbo sur-refaite ! C’est pas mon pote. Merde alors. Y’a des gens plus connus que Saïd ici ? Les bras m’en tombent.
Après plus de deux heures, je rebrousse chemin. J’apprendrai plus tard qu’on s’est loupé à 5/10 minutes. Et que le camarade était attendu par une vraie star chilienne chez qui il va loger pendant ce nouveau séjour. Juan Ayala. Leader d’un groupe nommé Juana Fé. Saïd m’invite le soir même à un concert du bonhomme. Un projet solo. J’y vais seul car Patricio doit répéter sa pièce de théâtre dans un centre culturel de la Legua. Je vous en parlerai plus tard, de ce torchon gauchisant.
La soirée est parfaite. Un truc de déglingos, comme on dit chez les gens qui disent encore « déglingo ». Le concert à lieu dans l’amphithéâtre du Museo de las Bellas Artes – le musée des Beaux Arts. En première partie un groupe belge, Xamanek. Une fratrie (deux frères une sœur) d’origine chilienne accompagnée d’un percussionniste d’origine marocaine (mais profondément belge). Cette soirée est très spéciale pour eux. Et très émouvante. C’est la première fois en 21 ans qu’ils reviennent ici. Leur père a été assassiné par la junte en 1981. Ce sont des enfants de l’exil, comme ils disent. Ils ont pu enregistrer un nouvel album à Santiago et ils le présentent pour la première fois, avant de reprendre l’avion demain. Ils sont accompagnés de trois autres saltimbanques du coin. Très chouette moment.
À l’entracte, Saïd et moi partons à la recherche d’une épicerie de nuit. On s’offre chacun une petite bouteille de pisco sour, qu’on sirote comme deux lascars dans la rue et qu’on fini dans la salle. Ici se faire pincer à picoler dehors coûte à peu près 100 euros d’amande. Mais on est des rebelles. Rien à foutre ! De la pure caillera. Wech gros. Truands de la galère en force…
Le concert de Juan est excellent. Des cuivres, des guests… tout est pour le mieux. Sauf qu’il se termine après le dernier métro. Pas de bol, je vais être obligé de dire oui à l’invitation à l’after. Merde alors ! On monte donc dans une bagnole, un utilitaire, cinq derrière sur un matelas pour le confort et des puces pour ne pas squatter, et on arrive dans un lieu nommé la Maquineria. Grosse teuf, bonne ambiance, mais le pisco a eu raison de moi un peu vite. Plein de rencontres, de belles discussions, mais à 3h30/4 heures, je décide que mon taux d’alcool est largement suffisant. Je m’esquive et hèle un taxis. La fatigue (oui, la fatigue !) aidant je lui donne une mauvaise adresse. Après un détours d’au moins 20 mn, j’arrive finalement à bon port, sous la pluie et ruiné. ¡ Puta madre ! Il était temps. Je n’aurais pas aimé donner raison à Carolina.
Ce week end, pas de papier. Lundi, c’est férié et trois jours de fêtes sont en vue à Buin, au sud est de Santiago. Nous allons squatter une maison de famille en pleine campagne, piscine, grillades, fruites de mers, cordillère en fonds visuel. Saïd, Juan et Mía – sa compagne, sociologue spécialisée dans les conflits paysans et du statut des femmes au Brésil – seront de la partie. Une occasion rêvée, dès mardi, de vous parler de ma rencontre avec cet excellent breuvage de fiesta qu’est le terrible Terremoto.
Après plus de deux heures, je rebrousse chemin. J’apprendrai plus tard qu’on s’est loupé à 5/10 minutes. Et que le camarade était attendu par une vraie star chilienne chez qui il va loger pendant ce nouveau séjour. Juan Ayala. Leader d’un groupe nommé Juana Fé. Saïd m’invite le soir même à un concert du bonhomme. Un projet solo. J’y vais seul car Patricio doit répéter sa pièce de théâtre dans un centre culturel de la Legua. Je vous en parlerai plus tard, de ce torchon gauchisant.
La soirée est parfaite. Un truc de déglingos, comme on dit chez les gens qui disent encore « déglingo ». Le concert à lieu dans l’amphithéâtre du Museo de las Bellas Artes – le musée des Beaux Arts. En première partie un groupe belge, Xamanek. Une fratrie (deux frères une sœur) d’origine chilienne accompagnée d’un percussionniste d’origine marocaine (mais profondément belge). Cette soirée est très spéciale pour eux. Et très émouvante. C’est la première fois en 21 ans qu’ils reviennent ici. Leur père a été assassiné par la junte en 1981. Ce sont des enfants de l’exil, comme ils disent. Ils ont pu enregistrer un nouvel album à Santiago et ils le présentent pour la première fois, avant de reprendre l’avion demain. Ils sont accompagnés de trois autres saltimbanques du coin. Très chouette moment.
À l’entracte, Saïd et moi partons à la recherche d’une épicerie de nuit. On s’offre chacun une petite bouteille de pisco sour, qu’on sirote comme deux lascars dans la rue et qu’on fini dans la salle. Ici se faire pincer à picoler dehors coûte à peu près 100 euros d’amande. Mais on est des rebelles. Rien à foutre ! De la pure caillera. Wech gros. Truands de la galère en force…
Le concert de Juan est excellent. Des cuivres, des guests… tout est pour le mieux. Sauf qu’il se termine après le dernier métro. Pas de bol, je vais être obligé de dire oui à l’invitation à l’after. Merde alors ! On monte donc dans une bagnole, un utilitaire, cinq derrière sur un matelas pour le confort et des puces pour ne pas squatter, et on arrive dans un lieu nommé la Maquineria. Grosse teuf, bonne ambiance, mais le pisco a eu raison de moi un peu vite. Plein de rencontres, de belles discussions, mais à 3h30/4 heures, je décide que mon taux d’alcool est largement suffisant. Je m’esquive et hèle un taxis. La fatigue (oui, la fatigue !) aidant je lui donne une mauvaise adresse. Après un détours d’au moins 20 mn, j’arrive finalement à bon port, sous la pluie et ruiné. ¡ Puta madre ! Il était temps. Je n’aurais pas aimé donner raison à Carolina.
Ce week end, pas de papier. Lundi, c’est férié et trois jours de fêtes sont en vue à Buin, au sud est de Santiago. Nous allons squatter une maison de famille en pleine campagne, piscine, grillades, fruites de mers, cordillère en fonds visuel. Saïd, Juan et Mía – sa compagne, sociologue spécialisée dans les conflits paysans et du statut des femmes au Brésil – seront de la partie. Une occasion rêvée, dès mardi, de vous parler de ma rencontre avec cet excellent breuvage de fiesta qu’est le terrible Terremoto.
Quel beau t-shirt il a Saïd ! |
Saïd, Juan, Mia et Pato avant l’arrivée de la famille. |
Le premier piaf que je vois. pas foutu de le photographier correctement pour Nico |