Crise de foi, dune m’étonne!

Aujourd’hui mes frères, aujourd’hui mes sœurs, Il m’a parlé (suis-je l’élu?). Oui Il m’a parlé. Quatre fois (suis-je l’élu?). Et Il m’a mit à l’épreuve. Plusieurs fois aujourd’hui. Nous nous sommes dirigé Pato et moi vers le centre de Santiago pour notre rendez-vous avec le représentant du Monde Diplomatique. Nous avions du temps et avons profité pour découvrir le centre historique. Cela commence par la Plaza de Armas, puis la Moneda, le bâtiment connu dans le monde entier pour avoir été la dernière demeure d’Allende, les petites rues piétonnes. Je vais pas montrer la centaine de photos prises aujourd’hui. Mais une chose est certaine : après un tour du bled t’as juste envie d’être très méchant avec le premier connard qui te sort que Paris est la plus belle ville du monde. Lui faire rentrer la tour Eiffel par le fondement et lui faire réciter 100 fois « Paris est une ville architecturalement morte et Haussman est un blaireau » avant de le décrocher ! Non mais c’est vrai, c’est quoi ces conneries ? Et moi qui ne rêve que de faire sauter le Sacré Cœur avec Amélie Poulain dedans ! Bref je m’égare… Nous croisons la statue d’un mapuche qui a fait sa misère à Valdivia, fondateur de Santiago. Lautaro n’a pas de statut comme Caupolican que l’on croisera plus tard, mais il a pas démérité. C’est au détour d’une rue qu’Il m’envoie son premier messager. « Attention à votre appareil » me dit-elle – oui je dis elle mais comme tout ange on sais pas. C’est bizarre ces truc là. Pour le coup on aurait dit une nana. « Attention, ils sont rapides pour voler » (Je n’ai pas peur, la peur est la petite mort… Suis-je l’élu?). Nous continuons et arrivons au Centro de la Memoria de Londres (Londres, nom de la rue). Dans ce bureau du PS reconverti en centre de torture nous y rencontrons son directeur Leopoldo Montenegro. Je ne m’attarde pas aujourd’hui sur ce centre nous y retournons demain pour une visite guidée par Leopoldo. Nous devisons une bonne heure sur l’état de la politique au Chili. A maints égares, la situation est très proche de la réalité politique française. Deux partis se tirent la bourre mais ne représentent même pas la moitié du corps électoral. Pour rappel, en France Sarkozy et Hollande représentent moins de 4 votant sur 10. Ce mec est passionnant. Nous reparlons de la Constituyante et de la nécessité d’y associer les mapuches.
Nous repartons sous un soleil de plombs. 32°. Petit arrêt au stand. Je parle de manger et s’abreuver. Ce qui se passe avec ma prostate ne regarde que moi. Bande de voyeurs… Et là Il me parle pour la deuxième fois. Sous les traits d’un barman replet (suis-je l’élu?) qui m’a apporté un demi de Kunstman (bière ambrée). Nous continuons. Il teste ma volonté. 100 fois je tombe amoureux et 100 fois je résiste à la tentation. Nous visitons Santa Lucia car notre rendez-vous nous fait faux bon. Il m’envoie à nouveau 100 créatures mais je reste de marbre (c’est le problème?)(Suis-je l’élu?). Un(e) autre de Ses anges m’interpelle : « Attention à votre caméra » (Je n’ai pas peur, la peur est la petite mort… Suis-je l’élu?). Et c’est alors mes frères, c’est alors mes sœurs que j’ai compris qu’Il s’adressait à moi et que ce n’était pas le première fois. Je l’ai compris lorsque le dernier ange/barman de la journée m’a apporté ma choppe d’Austral. Oui ! Ces deux bières sont le don de l’Allemagne à l’humanité. Comme ils offrirent la Tsin Tao en Chine et d’autres doux breuvages houblonnés en Afrique. Et Son message est clair : l’allemand qu’il est naturel de détester comme il est un devoir national de haïr l’Anglais (je vous renvois à la lecture des Évangiles selon Desproges, Les Etrangers sont Nuls), l’Allemand nous impose le respect par son don de la bière dans les endroits les plus reculés du monde. Et c’est à moi mes frères, et c’est à moi mes sœurs qu’il convient de révéler Sa vérité (suis-je l’élu?). Amen !

Plaza de Armas

Manifestation de travailleurs handicapés.






Lui c’est Valdivia, fondateur de Santiago. Il a plutôt mal fini grâce à un mapuche, Lautaro.


Y’a plein de cireurs de pompes. Je regrette d’avoir oublié mes cuissardes.


Monument hommage aux mapuches et autres peuples originaires.

La Moneda, le palais présidentiel. Il est entouré de statues de présidents.


A droite de la Moneda, c’est de ce bâtiment que la plupart des images du bombardement de la Moneda ont été prises


Aujourd’hui un ministère, hier un hôtel où il s’est passé plein de saloperie…

No comment

Sur la gauche de la Moneda, ce troufion protège la porte par laquelle le corps d’Allende a été sorti.

Et juste derrière l’ancien ministère de la défense. C’est dans les sous-sols de ce bâtiment que mon ami Patricio a été condamné à mort. Lui n’a pas été exécuté.

Encore un clébard qui ronfle. Les chiens ici c’est comme les chats chez nous. C’est tous des branleurs!

Après les chiens et les cireurs de pompe, l’autre truc que tu vois partout c’est le métaleux. Et vu la cumbia pourave qu’on mange dans la rue (imaginez Charly Oleg version latino) ça fait plaisir.

Le Centrode la Memoria de Londres. Ancien local du PS converti en centre de torture.

Pato et Leopoldo Montenegro, directeur du centre. Ces 2 là ce sont connu dans les pires conditions...

On l’oublie souvent mais l’Ile de Pâques est chilienne. Hommage aux rapanuis.

la colline Santa Lucia. Un des points culminant de la ville.

Petite exposition d’artisanat mapuche; rapanui et aymara (nord Chili)




Vue de Santa Lucia, cette tour, un des quartiers général de Pinochet pendant le bombardement de la Moneda.


A gauche un aurocan de 20 ans. Aurocan qui donne son nom à la région que nous visitons la semaine prochaine l’Aurocanie. A droite un mapuche de 65 ans. La nature est injuste


Presque au sommet de Santa Lucia cette statue de Caupolican, autre figure Mapuche qui en a fait baver le colon!






Hommage à la prix nobel de littérature Gabriela Mistral.
Hommage à deux des derniers assassinés de la dictature. Quelques mois seulement avant de « Plébicite » de 89.
Autre peinture dénonçant le silence et l’indifférence d’une partie de la population...

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