Tous les articles par Gus el Ngürün

Une journée bien skuizhus!

Où le narrateur va découvrir lors d’une journée longue et éprouvante : que les jeunes c’est pas tous des branleurs, que les allergies au pollen peuvent être utiles, que ce qui l’attend n’est pas du ressort de Jean-Pierre Pernaut et que l’on peut être déçu par ses idoles. Mais qu’à la fin y’a forcément un truc qui vaut le coup.
Tout à commencé par par une matinée de travail dans la fraîcheur de la maison que nous squattons. Une matinée de labeur à trouver où nous loger la semaine à venir et à écrire nos premiers rapports. Après le déjeuner nous prenons la ligne 2 du métro, puis la 5. Je n’en ai pas photographié jusqu’ici mais il y a un truc super à Santiago, c’est qu’un peu partout, dans la rue, dans le métro, il y a des pianos à disposition du public. Et en sortant de la station de notre première destination nous sommes tombé sur un groupe de lycéens, jouant chacun leur tour sur l’instrument peint par je ne sais quel artiste raté mais sûrement bienveillant. Et ben moi je dis, même si au fonds de moi je sais que les jeunes c’est tous des branleurs, des fois y’en a des biens! J’étais bluffé par la qualité de jeu de ces garçons, comme je l’ai déjà été hier en pleine rue par un vieux monsieur tout ratatiné mais avec des doigts de fée…
Pour ce qui est de la suite, je dois dire que même préparé, je ne m’attendais pas à l’intensité des sentiments à venir. Avec mon camarade Pato nous sommes allé au Museo de la Memoria y los Derechos Humanos. Les photos sont interdites consigne obligatoire pour les sacs. Donc je mets le site en pièce jointe. Il s’agit du musée qui raconte le coup d’état, la dictature, la torture, les morts… jusqu’à l’avènement de la « démocratie ». Sur l’esplanade, des panneaux représentent tous les pays d’Amérique du Sud ayant connu une dictature. Ambiance ! Après nous avoir montré tous les pays où il y a eu une commission « réconciliation » (de la Sierra Léone au Kenya, du Honduras au Brésil) on rentre dans la pièce qui retrace ce 11 septembre 1973. Dès la première vidéo/montage, j’ai les yeux rougis par la colère, le dégoût, la rage. Je n’ose même pas jeter un coup d’œil à mon camarade, debout à ma droite qui regarde ce moment funeste de SON histoire, sans ciller. Nous avançons devant les articles de la presse internationale (le seul moment drôle c’est la une du Figaro, qui regrette que Pinochet ait encore de la résistance à combattre ! Ce torchon n’a de cesse de m’enthousiasmer…). Et c’est au deuxième étage, devant les photos des morts de la dictature, que je me rends compte qu’être allergique aux pollens peut être pratique. J’ai la gorge nouée et me mouche frénétiquement. Quelles saloperies ces plantes… Mais ça fait illusion. La haine arrive dans les dernières pièces. Où l’on apprend par le menu les meilleures façons de torturer. Patricio regarde ça en connaisseur. Je suis déconcerté. Mais ce qui me mets le plus en rage c’est que TOUTES ces dictatures ont été formée à la torture par la France. Oui, Aussares et consorts ont exporté l’excellence française au Chili, au Brésil, en Argentine… On était même souvent mieux considéré que les ricains. C’est dire… Pour finir, au dernier étage on tombe sur des registres d’époque de l’armée. Parmi des milliers de noms, on trouve celui de Pato, alors qu’il était enfermé au stade national. Ça a du bon l’ordre alphabétique!
Bon on sort de là – je suis un peu remué mon compère ne le semble pas – direction notre rendez-vous avec la CECT. Comité Éthique Contre la Torture. Nous y rencontrons Manuel Audrade (historien) et Juana Aguilera, la patronne. Je mesure en discutant l’importance de mon voyage en Aurocanie. Manuel me fait un rapport des exactions contre la population, entre tortures et privations de droit, violences envers les enfants et arrestations arbitraires… Et Juana me fait comprendre que ce n’est pas un voyage d’agrément – je m’en doutais. Que je ne suis pas là seulement pour prendre des photos. Qu’en tant qu’observateur je devrais sûrement m’interposer physiquement entre la police et les manifestants. Bref, que je ne suis pas Albert Londres et que même de vrais journalistes bien couillus comme Jean-Pierre Pernaut ne viennent pas en Aurocanie…
Nous rentrons, je suis vanné – 3 heures de réunion en castillan est encore éprouvant – et avant de manger je regarde, par curiosité, et surtout pour me changer les idées, où se passent les 2 concerts de Magma. Le premier c’est samedi à Valparaiso. Trop loin. Je regarde le deuxième. Il a lieu ici à Santiago mais c’est dimanche. Et j’ai autre chose de prévu. Et surtout, les places sont entre 30.000 et 80.000 pesos. De 41 à 110€! Dans un pays ou le salaire moyen est même pas de 400/500€. Je suis dégoûté. Mais en levant la tête, je vois un beau point blanc dans le ciel. Jamais fais gaffe, la nuit on les voit pas les étoiles. Et pour la première fois, ce soir, je vois la Croix du Sud. C’est chouette. Avec tout ça j’avais presque oublié que je suis à l’autre bout du monde. A la fin, une tasse de tisane de matico (plante Mapuche) à la main je me dis qu’il y’a forcément un truc qui vaut le coup. Noz vat deoc’h.
Mais que font ces jeunes? Ils agressent à raison une vielle dame?

Même pas!
Un des nombreux piano mis à dispo dans la ville. J’essaierai d’en prendre un plus joli.

Claudio Arrau – pianiste.
Gabriela Mistral – poétesse prix nobel de littérature.

Pablo Neruda – poète, prix nobel de littérature.
Ramón Vinay – chanteur lyrique.

A voir absolument à Santiago, ce musée de la Memoria y los Derechos.

Les articles de la Déclaration Universelle des droits de l’homme.

Un panneau par pays d’Amérique du sud ayant connu une dictature militaire.

Le figaro toujours au top !

Registres militaires…

C’est pas visible mais c’est la seule étoile visible de la Croix du Sud.

Crise de foi, dune m’étonne!

Aujourd’hui mes frères, aujourd’hui mes sœurs, Il m’a parlé (suis-je l’élu?). Oui Il m’a parlé. Quatre fois (suis-je l’élu?). Et Il m’a mit à l’épreuve. Plusieurs fois aujourd’hui. Nous nous sommes dirigé Pato et moi vers le centre de Santiago pour notre rendez-vous avec le représentant du Monde Diplomatique. Nous avions du temps et avons profité pour découvrir le centre historique. Cela commence par la Plaza de Armas, puis la Moneda, le bâtiment connu dans le monde entier pour avoir été la dernière demeure d’Allende, les petites rues piétonnes. Je vais pas montrer la centaine de photos prises aujourd’hui. Mais une chose est certaine : après un tour du bled t’as juste envie d’être très méchant avec le premier connard qui te sort que Paris est la plus belle ville du monde. Lui faire rentrer la tour Eiffel par le fondement et lui faire réciter 100 fois « Paris est une ville architecturalement morte et Haussman est un blaireau » avant de le décrocher ! Non mais c’est vrai, c’est quoi ces conneries ? Et moi qui ne rêve que de faire sauter le Sacré Cœur avec Amélie Poulain dedans ! Bref je m’égare… Nous croisons la statue d’un mapuche qui a fait sa misère à Valdivia, fondateur de Santiago. Lautaro n’a pas de statut comme Caupolican que l’on croisera plus tard, mais il a pas démérité. C’est au détour d’une rue qu’Il m’envoie son premier messager. « Attention à votre appareil » me dit-elle – oui je dis elle mais comme tout ange on sais pas. C’est bizarre ces truc là. Pour le coup on aurait dit une nana. « Attention, ils sont rapides pour voler » (Je n’ai pas peur, la peur est la petite mort… Suis-je l’élu?). Nous continuons et arrivons au Centro de la Memoria de Londres (Londres, nom de la rue). Dans ce bureau du PS reconverti en centre de torture nous y rencontrons son directeur Leopoldo Montenegro. Je ne m’attarde pas aujourd’hui sur ce centre nous y retournons demain pour une visite guidée par Leopoldo. Nous devisons une bonne heure sur l’état de la politique au Chili. A maints égares, la situation est très proche de la réalité politique française. Deux partis se tirent la bourre mais ne représentent même pas la moitié du corps électoral. Pour rappel, en France Sarkozy et Hollande représentent moins de 4 votant sur 10. Ce mec est passionnant. Nous reparlons de la Constituyante et de la nécessité d’y associer les mapuches.
Nous repartons sous un soleil de plombs. 32°. Petit arrêt au stand. Je parle de manger et s’abreuver. Ce qui se passe avec ma prostate ne regarde que moi. Bande de voyeurs… Et là Il me parle pour la deuxième fois. Sous les traits d’un barman replet (suis-je l’élu?) qui m’a apporté un demi de Kunstman (bière ambrée). Nous continuons. Il teste ma volonté. 100 fois je tombe amoureux et 100 fois je résiste à la tentation. Nous visitons Santa Lucia car notre rendez-vous nous fait faux bon. Il m’envoie à nouveau 100 créatures mais je reste de marbre (c’est le problème?)(Suis-je l’élu?). Un(e) autre de Ses anges m’interpelle : « Attention à votre caméra » (Je n’ai pas peur, la peur est la petite mort… Suis-je l’élu?). Et c’est alors mes frères, c’est alors mes sœurs que j’ai compris qu’Il s’adressait à moi et que ce n’était pas le première fois. Je l’ai compris lorsque le dernier ange/barman de la journée m’a apporté ma choppe d’Austral. Oui ! Ces deux bières sont le don de l’Allemagne à l’humanité. Comme ils offrirent la Tsin Tao en Chine et d’autres doux breuvages houblonnés en Afrique. Et Son message est clair : l’allemand qu’il est naturel de détester comme il est un devoir national de haïr l’Anglais (je vous renvois à la lecture des Évangiles selon Desproges, Les Etrangers sont Nuls), l’Allemand nous impose le respect par son don de la bière dans les endroits les plus reculés du monde. Et c’est à moi mes frères, et c’est à moi mes sœurs qu’il convient de révéler Sa vérité (suis-je l’élu?). Amen !

Plaza de Armas

Manifestation de travailleurs handicapés.






Lui c’est Valdivia, fondateur de Santiago. Il a plutôt mal fini grâce à un mapuche, Lautaro.


Y’a plein de cireurs de pompes. Je regrette d’avoir oublié mes cuissardes.


Monument hommage aux mapuches et autres peuples originaires.

La Moneda, le palais présidentiel. Il est entouré de statues de présidents.


A droite de la Moneda, c’est de ce bâtiment que la plupart des images du bombardement de la Moneda ont été prises


Aujourd’hui un ministère, hier un hôtel où il s’est passé plein de saloperie…

No comment

Sur la gauche de la Moneda, ce troufion protège la porte par laquelle le corps d’Allende a été sorti.

Et juste derrière l’ancien ministère de la défense. C’est dans les sous-sols de ce bâtiment que mon ami Patricio a été condamné à mort. Lui n’a pas été exécuté.

Encore un clébard qui ronfle. Les chiens ici c’est comme les chats chez nous. C’est tous des branleurs!

Après les chiens et les cireurs de pompe, l’autre truc que tu vois partout c’est le métaleux. Et vu la cumbia pourave qu’on mange dans la rue (imaginez Charly Oleg version latino) ça fait plaisir.

Le Centrode la Memoria de Londres. Ancien local du PS converti en centre de torture.

Pato et Leopoldo Montenegro, directeur du centre. Ces 2 là ce sont connu dans les pires conditions...

On l’oublie souvent mais l’Ile de Pâques est chilienne. Hommage aux rapanuis.

la colline Santa Lucia. Un des points culminant de la ville.

Petite exposition d’artisanat mapuche; rapanui et aymara (nord Chili)




Vue de Santa Lucia, cette tour, un des quartiers général de Pinochet pendant le bombardement de la Moneda.


A gauche un aurocan de 20 ans. Aurocan qui donne son nom à la région que nous visitons la semaine prochaine l’Aurocanie. A droite un mapuche de 65 ans. La nature est injuste


Presque au sommet de Santa Lucia cette statue de Caupolican, autre figure Mapuche qui en a fait baver le colon!






Hommage à la prix nobel de littérature Gabriela Mistral.
Hommage à deux des derniers assassinés de la dictature. Quelques mois seulement avant de « Plébicite » de 89.
Autre peinture dénonçant le silence et l’indifférence d’une partie de la population...

Le clasico

Pin pin pin pin pin pin pin pin pin pin piiiiiiiiiin. Les plus mélomanes d’entre-vous aurons reconnu une superbe interprétation de la marche funèbre de Chopin, dans une version d’une épure, d’une intensité dans l’épure… j’en suis tout bouleversé ! Cette ambiance musicale donne le ton du drame qui c’est passé ce matin. Le manque de fraîcheur (30° à l’ombre), le manque de réalisme en fin d’action n’a pas permit à Colo Colo de revenir au score. Et c’est finalement U.C qui l’emporte sur le score de 1 à 0. U.Catolica/Colo Colo c’est un peu le J.V/Alréenne de la grande époque… Les cathos friqués contre le reste de la populace. Colo Colo représente un peu les Mapuches, les sans grade…
Bref un match de foot comme y’en a partout et le truc c’est que même ici, avec le côté exotique en plus, ça m’emmerde. La seule chose qui m’a fait marré c’est qu’à la fin, tout le monde s’embrasse. Les perdants entre eux, avec les vainqueurs, avec les arbitres… Et pareil en face. Moi qui pensait ce sport comme un truc de mecs qui jouent à celui qui aura la plus grosse, ici on dirait les préliminaires à un séjours à la Fistinière !
C’est par ce petit match sympathique que débute ma journée. Ça et un truc qui ressemble à une gueule de bois en plomb. La soirée d’hier s’est bien éternisée et il est vrai que sur la fin mes hôtes m’ont fait avaler quelques dl de breuvage… à base de Pisco (alcool local 35/40° pas mauvais seul) et de Canada Dry. Je croyais ce truc mort il y a longtemps et le voilà qui sort de sa tombe tel Lazare. Et en bouteille de 3 litres en plus ! Et c’est toujours aussi dégueulasse. J’ai l’impression de suer du sucre pure.
Notre rendez-vous d’aujourd’hui a eu un gros empêchement (on remet ça jeudi avec lui) et c’est finalement une journée de repos qui s’offre à nous. J’en profite donc pour parler de ce que nous allons croiser pas mal pendant mon séjours, je l’ai abordé rapidement hier, c’est le mouvement « Marca A.C ». Il y a en ce moment 4 élections : présidentielles, sénatoriales, législatives et régionales. Le mouvement propose de marquer juste A.C sur le bulletin de vote afin de signifier la volonté du peuple de créer une assemblée constituante. Juste A.C pour ne pas que le vote soit considéré comme nul. Ceci pour créer une constitution nouvelle et se débarrasser de celle de Pinochet qui permet entre autres choses de créer des lois secrètes. De pures saloperies que le peuple n’a pas à connaître mais que s’il l’enfreint il en prend plein sa tronche, le peuple ! C’est un mouvement qui prend de plus en plus d’importance malgré le manque de visibilité médiatique. Il faut dire qu’ici il n’y a pas vraiment de pluralité de l’info. Tous les journaux et tv appartiennent à la droite. C’est un mouvement qu’il serait bon de diffuser un peu partout et même (surtout) chez nous !
Juste avant de manger (fruits de mer dont un coquillage qui s’appelle le Loco à ce damner) nous devisons sur le socialisme. Pas de Bachelet ou autres pantins, mais de l’idée originelle du socialisme encore très présente dans les pays du sud – quand je dis pays du sud je parle bien sûr du sud de la Loire. Et tout en jactant je lis dans le journal qu’il y a un pic de pollen. Mais putain oui, ici c’est la fin du printemps. Des arbres en fleur partout. Ouf, c’est pas une gueule de bois. C’est mes allergies qui reprennent. L’honneur est sauf. Je vais pouvoir passer à l’apéro l’esprit serein…

U.C en blanc met sa misère à Colo Colo.
Là ça se voit pas mais même les supporters se font des bisous… Dingue!


Chili jour 1

Bon alors, aujourd’hui, comment dire… ben ça le fait. Miami by night te fait juste passer les Champs Élysées à noël pour une vulgaire fête Bleu Blanc Rouge. On re-décole presque à l’heure et j’ai le temps de me poser. Arrivé au Chili avec une heure de retard, ce qui c’est avéré super, j’ai pu me prendre en plein dans ma face de pas réveillé, puisque pas endormi (1 heure sur 8 de vol)… ce qui m’a permit donc de me prendre en plein dans ma face de ravis de la crèche qui sourit bêtement abruti qu’il est par le manque de sommeil, la cordillère des Andes et l’Océan Pacifique. Plein la gueule je vous dis! La vue du plateau de Santiago me laisse sans voix. Un ami de Patricio fait le taxi et nous emmène de l’aéroport ou tout c’est passé très vite, chez la famille de Pato, où nous allons passer la semaine. De cette arrivée en terre chilienne vous ne verrez pas les photos. Trop d’émotions que je préfère garder pour moi. C’est mon côté lacrymal, celui qui me fait pleurer devant Dirty Dancing… Tellement ça me fait saigner les esgourde! Bon ça et puis aussi le fait que j’avais laissé mon appareil dans ma valise en soute et qu’après j’ai zappé de le prendre avec moi. Il était dans le coffre de la voiture. La loose. En plus j’ai zappé un mur d’affiche de Manu Chao. Affiches que je ne reverrai plus de la journée. Heureusement une autre affiche du meilleur groupe du monde s’offre furtivement à moi. Bon un petit café une petite sieste et hop ça repart pour deux conférences sur la Constituyante. Entre les deux on fait tout à pieds. A la fin de la deuxième, j’ai le cerveau en berne, mode Eve Angelie. Ayant perdu toute dignité à l’idée de ressembler à ce mollusque, je suis malgré moi mes nouveaux camarades pour un déjeuner (il est 16h30) lors duquel mon manque de sommeil me fait passer du stade le la blonde ci-dessus citée à celui de paramécie. Je vous parlerai une prochaine fois de mon rapport avec la bouffe depuis que je suis parti. J’ai l’impression de becter tout le temps! The american way of mal de bide? Toujours est-il que ça y est on est rentré. On a vu, dans le désordre, des facs, des facs, des chiens en train de dormir dans la rue, des facs et encore des chiens en train de dormir dans la rue. Et puis aussi encore des facs. Putain mais avec autant de facs il devrait être champion de prix Nobel ce pays! Mais non. On a aussi vu une Lada, la gendarmerie chère à Pato, de belles maisons, une autre fac qui fut centre de torture et des affiches de sales gauchistes. Pas celles de ceux qui se présentent à la présidentielle. Des vraies. Avec des vrais messages. J’ai les pieds qui ressemblent à des butternuts, mes pompes achetées une misère avant mon départ me la font la misère. En Bretagne il est 1 heure ici il est 21 heure, et que ça fait si je compte bien 44heures que j’ai pas vraiment dormi. On mange dans 15mn et je pense qu’après je dors jusqu’à noël… A ben non ! Patricio m’a déjà prévu un rencart demain matin… Promis dès que j’ai les yeux en face des orbites, je fais un vrai rapport sur mes rencontres d’aujourd’hui. Mais je risque de dire des conneries. Et Jean-Yves me le reprocherai. Noz vat d’an holl.

Une Lada. Et une belle en plus.

Un pigeon. Ben oui pourquoi pas?

Un chien errant. Y’en a partout. Mais bizarrement les rued de Santiago sont vraiment propres. Rien à voir avec Paname…

La gendarmerie où Patricio a été incarcéré et torturé au tout début du coup d’état de 73. On passe vite ils aiment pas être photographié.

Du JC Decaux. C’est bien la preuve qu’on exporte notre pollution. Même visuelle!

Et oui élections obligent y’a de la propagande partout. Elle c’est la dauphine de Piñera, le sortant. Sa famille est proche de Pinochet. Son père contrôlait le camp ou le père de l’autre est mort sous la torture…
Putain je bande!
Celle-la me fait marrer. On dirait une acienda de laquelle pourrait sortir le commandant Garcia un peu bourré…

L’ambassade a vro Frañs. Ils s’emmerdent pas. Belle demeure. Bon ok photo un peu bancale….
Et voilà l’autre. La prochaine présidente. Qui comme tout socialiste qui se respecte, l’a déjà mis profonds à ses administrés et se reniera certainement encore cette fois…
Les Experts Santiago!

Première conférence de la journée. A l’Universidad Academia de Humanismo Cristiano. Avec Gustavo Ruz (à gauche). Sociologue, journaliste, expert en droit constitutionnel, il milite depuis 30/40 ans pour une assemblée constituante, afin de se débarrasser ce celle en place, créée par Pinochet.
Un truc d’anar.

Un truc de féministe anar.


Une fac. Parmi des centaines. Y’en a partout.

Les photos qui suivent sont prises à la Universidad Diego Portales. Une fac de droit. La deuxième intervention de Gustavo Ruz y a lieu. Ce superbe bâtiment était également un centre de torture… La classe à Dallas ces bidasses!

Lui n’a pas été torturé ici…
Pas certain qu’elles étaient déjà là les tables rouges..



Et une petite pour la route. Ils devaient vraiment être bien les prisonniers ici. Je trouve qu’on est un peu prompte à critiquer Pinochet mais finalement il avait du goût ce monsieur.

Or donc la deuxième conférence, Gustavo Ruz à droite, Ivan Couso (représentant du mouvement « Marca A.C » ) et un représentant de la Juventud Socialista initiatrice de moment.


Comment on dit « Putain de journée de merde » en mapuche?

Comment on dit Putain de journée de merde en mapuche? Levé 6h pour ce qui doit être un de mes plus beaux voyages. J’arrive au bus351 à 6h32 qui doit me mener à Roissy, il part devant moi avec 5 mn d’avance. Je fais des signes au conducteur qui me signifie que non… Trop tard! Le second 30mn plus tard. Bon. J’attends. Il arrive, il part, fait 30m et… Le pneu avant droit éclate. Pas de bus avant 1h!!! J’arrive à choper un taxi. Chouette. Ben non. Manif d’auto-école. Périf au ralenti. Ça repart. Accidents avec un putain de S. 2 accidents! et ces gros cons d’automobilistes qui ralentissent bien pour bien s’assurer de l’état de l’accidenté (rien de grave à chaque fois). J’arrive enfin. Je fais la queue. Je fais encore la queue. Et encore. J’arrive au comptoir d’embarquement. Ça passe pas. Mon esta (visa pour ceux qui ont un passeport biométrique de mes 2) n’est pas fait. Même sur le site de l’ambassade ils disent qu’il n’est pas nécessaire. Ben en fait si. Et en plus ça coûte 17 putains de dollars! Et j’ai moins de 15mn pour le faire via internet. Et « pas de faute sinon pas de départ » qu’il me dit bien le monsieur! Bon! La c’est bon, je suis en attente de mon vol (annoncé avec 20mn de retard). Il y a le sosie officiel de Nanou en face de moi. Pour de vrai. En moins belge et en plus américaine. Bon j’arrête là je suis capable de louper mon vol… Comme disaient les Nuls : prochaine station prochaine édition. Je mettrai un mot si j’arrive à New York! Ken tuchañt